Votre cave à vin est-elle bien assurée ?
Ciel, mon château Pétrus 2009 a disparu… ! Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller en pleine nuit, hanté par cette idée ? Si oui, il est peut-être temps de faire un check-up de l’assurance de votre cave.
Vol, incendie ou inondation… Les risques encourus par votre cave à vin sont en théorie couverts par votre assurance habitation. Vêtements, mobilier, ordinateurs, électroménagers et belles cuvées…
Le contenu de votre cave est assuré au même titre que l’ensemble de vos biens. Mais si vous possédez une jolie collection de millésimes à la maison, mieux vaut vérifier qu’elle est bien assurée à son juste prix.
Les risques du sous-sol
On ne coupe jamais du vin avec de l’eau. Encore moins un grand cru. C’est pourquoi la première question à se poser, c’est « suis-je assuré en cas d’inondation ? »
Car contrairement aux garanties Vol ou Incendie, la garantie Inondation ne fait pas automatiquement partie de votre assurance Habitation.
Pourtant en cas de fortes pluies et de montée des eaux, les caves en sous-sol sont les premiers lieux touchés, et vos bouteilles peuvent subir d’importants dégâts.
Faîtes les comptes !
Au moment de souscrire votre contrat d’assurance habitation, vous avez estimé la valeur totale de vos objets. Soit en moyenne 40 000 euros pour un appartement au Luxembourg et environ le double pour une maison.
Mais que s’est-il passé depuis ? Combien de vos grands-crus ont été bus ? Combien de nouvelles bouteilles ont pris place dans vos casiers ? Être à jour sur le montant des biens assurés n’est pas toujours aisé si votre cave connaît régulièrement des entrées et des sorties.
Tenez votre livre de cave -sous format papier ou dématérialisé - c’est lui qui pourra vous inciter à augmenter le plafond de votre assurance habitation si votre cave prenait de la valeur avec les années. Car sachez qu’en cas d’incident donnant lieu à remboursement, l’assureur peut tolérer une augmentation de 10% sur le montant des biens déclarés, rarement plus.
Cumulez les preuves…
Si vous êtes branché smartphone, vous pouvez opter pour des applications spécialisées comme Ploc ou Vinocell pour tenir à jour votre cave de manière plus ludique. Mais avoir un inventaire à jour n’est pas suffisant.
En cas de sinistre, il vous faudra présenter des factures d’achat. Pour cela, il est conseillé de les scanner car il n’est pas rare que ces documents imprimés deviennent quasiment illisibles avec le temps.
Photographier régulièrement votre cave est aussi un bon réflexe. Immortalisez chaque casier et ajoutez quelques plans larges de la pièce. En cas d’incident, ces photos feront office de preuve aux côtés des factures et du livre de cave. Elles peuvent notamment servir à attester que votre château Pétrus de 2009 était encore présent le mois dernier !
Valeur d’achat ou cote actuelle ?
La valeur retenue pour l’indemnisation de vos bouteilles est la cote au jour du sinistre dans les limites des montants de garantie que vous avez définis dans votre contrat. (et que vous pouvez faire évoluer…)
Grands crus, grand art
Les « grandes bouteilles » à plus de 2 500€ sont considérées comme des objets de valeur pour l’assurance.
C’est donc à un expert spécialisé dans la cote des vins que sera confiée la mission d’estimer la valeur du vin sur le marché.
Pour les caves dont la valeur dépasse les 45 000 euros, il est préférable de souscrire une police d'assurance spécifique. Un contrat « tous risques », qui présente les mêmes caractéristiques que les contrats d'assurance dédiés aux œuvres d'art.